• Howard Carter

    Le 22 Septembre 1822, Jean-François Champollion adresse sa "Lettre à Monsieur Dacier" concernant sa réussite dans la transcription des hiéroglyphes Egyptiens.
    Un siècle plus tard, le 26 Novembre 1922, Howard Carter et Lord Carnavon pénétrent dans la tombe du jeune Pharaon Toutankhamon et révélent au monde le plus fantastique trésor jamais découvert

     

     

    Howard Carter(1873-1939)


    "A la lumière de mes récentes découvertes (tombes de Ramses Ier et Seti II ), je suis fermement convaincu que la vallée de Biban el Molouk (vallée des Rois ) ne renferme pas d'autres tombes que celles déjà connues.En effet, avant de quitter cet endroit, j'ai consacré toutes mes humbles capacités à essayer de trouver un autre tombeau, mais sans succés..."

    Vingt-sept ans plus tard, en 1844, Richard Lepsius, à la tête de l'expédition Prussienne, déclarait que l'on avait découvert tout ce qu'il y avait à découvrir. Loret et Davis découvrirent, cependant, encore d'autres tombes, sans grand interets, mis à part une coupe de faïence trouvée par Davis et un coffret de bois trouvé par Carter. Ces deux objets portaient le nom de Tout Ankh Amon, un petit roi de la XVIIIeme dynastie, dont on ne savait pas grand chose sauf qu'il avait succédé à
    Akhenaton, 'le pharaon hérétique'.
    Aucune des tombes répertoriées, à ce jour, n'avait été reconnue comme celle de ce roi, mais les premices de l'Egyptologie (qui ne s'appelait encore qu'archéologie) avait souvent détruit des indices importants, dans l'espoir de trouver quelque chose de plus important encore!
    Entêté Carter, certainement! Aidé par son mécène, Lord Carnavon, il fouilla durant six ans la vallée jusqu'au jour où, faisant déblayer les restes de cabanes d'ouvriers, ayant travaillés à la tombe de Ramses VI, les premières marches d'un escalier apparurent, c'était le 3 novembre. Le 5, les seize marches étaient dégagées ainsi que le haut d'une porte scellée du sceau de la nécropole royale. Le 6, il télégraphiait à Lord Carnavon, alors en Angleterre et attendit la venue de celui-ci pour continuer l'exploration. Il n'était pas sûr, à cet instant, du nom de l'occupant de la tombe Le 23, Lord Carnavon arriva à Louxor, accompagné de sa fille.Les travaux allaient pouvoir reprendre et des merveilles dévoilées au monde. On avait trouvé''le trésor de Toutankhamon''



    La Tombe de Toutankhamon


     












     


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  • La Pierre de Rosette


     



    Le cours des recherches sur les hiéroglyphes va s'accélérer avec l'expédition d'Égypte et la découverte de la pierre de Rosette. On la doit à Pierre François Xavier Bouchard (1772-1832).

    Mobilisé pour l'expédition d'Égypte, ce lieutenant commande, en juillet 1799, le génie de Fort Julien, près de Rosette. Il entreprend des travaux de réaménagement du bâtiment et découvre dans les fondations une stèle de basalte noir.
     Soupçonnant l'immense valeur historique de l'objet, Bouchard remet «la pierre de Rosette» au général Menou qui la fait aussitôt transporter à l'Institut du Caire où elle sera examinée par les savants de l'expédition de Bonaparte.

    Elle présente trois parties, les unes en dessous des autres, en trois écritures différentes :

    ·    La première, en haut, malheureusement endommagée, porte des hiéroglyphes.
    ·    L'écriture centrale, en démotique, est inconnue à l'époque.
    ·    La dernière, grecque, est facilement traduisible : il s'agit d'un décret daté de 196 avant J.-C. d'un synode de prêtres égyptiens, instituant un culte en l'honneur de Ptolémée Épiphane ; il indiquait que le texte serait aussi affiché en langue indigène. Il s'agissait bien d'un bilingue :
    Enfin que ce décret soit gravé sur une stèle de pierre dure, en caractères hiéroglyphiques, démotiques et grecs.
    Pour la première fois les savants se trouvent en présence d'un texte en hiéroglyphes qui possédait une traduction dans un langage connu, le grec.Lors de la capitulation française, en 1801, la pierre est saisie, avec d'autres pièces, par les Anglais, comme butin de guerre. Mais les Français en avaient pris des estampages et ils en envoyèrent des copies aux savants européens. Elle est aujourd'hui conservée au British Museum de Londres.


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  • L' Egypte ancienne





    L' Egypte ancienne des pharaons a toujours fasciné, avec ses trois mille ans d' histoire, elle a laissé plus de traces que n' importe quelle autre civilisation du passé.
    Le Nil, le plus grand fleuve du monde pour une distance de 6671 km, prend ses sources au Lac Victoria.
    Il franchit le Lac Kioga et le Lac Albert avant de parcourir l'Afrique où il est appelé Bahr el-djebel ("le fleuve de la montagne"). Le Nil égyptien est issu de la réunion du Bahr el-djebel et du Bahr el-Ghazal au niveau du Soudan. C'est au nord que se situe la jonction du fleuve avec le Nil bleu qui charrie le précieux limon et qui donne son nom au deux terres:
    Keme ou Kemit, la terre noire. C'est ainsi que le Nil remonte la vallée jusqu'au Delta où il ira se perdre dans la Mer Méditérannée.
    Le Nil est à l'image de notre Etre. Il prend ses racines dans les profondeurs de la Terre (sa source) pour s'élever vers les plans de Lumière (La Source).


    Entre 8000 et 5000 avant J.C. de nombreuses populations s'installent le long de la Haute et de la Basse Égypte : ce sont des peuples venant de l'Asie, du centre de l'Afrique et de l'Occident, survivants de l'Atlantide.
    Telle était, dans l'antiquité égyptienne, la conception, ou plutôt une des conceptions de la naissance du monde. Les Égyptiens affirmaient que leur histoire commence avec le règne d'Osiris et qu'avant lui il y avait déjà eu trois grands règnes divins : le Règne de l'Air Shou; le Règne de l'Esprit Ré; le Règne de la Terre Geb.Ces règnes semblent évoquer les ères précédant la nôtre et dans celui de Geb, l'ère de l'Atlantide.
    C'est au cours du quatrième millénaire qu'un peuple extraordinaire, capable de d'irriguer, de organiser les travaux agricoles, de bâtir des bourgades et des villes, constitua la plus vaste société organisée qui ait jamais existé. On ne retrouve que peu d'expériences semblables ailleurs et il n'est pas aisé d'en identifier les origines sinon en considérant l'hypothèse du continent perdu de l'Atlantide, citée Platon, trois mille ans plus tard.
    Cette aurore, dans laquelle histoire et légende se confondent avec les images de l'Atlantide ou de l'Égypte, est attestée par ce monument hors du temps et unique qu'est le Grand sphinx. Au nord, le royaume de Basse-Egypte (Basse-Egypte parce-que l'altitude est moins élevée) se serait réalisé sous le patronage du dieu Osiris, père du dieu Horus, dont le roi est l'incarnation, Au sud, le royaume de Haute-Egypte se serait constitué sous le patronage du dieu Seth.
    Après une première unification ratée, à l'initiative du roi du nord qui avait fait d'Héliopolis la première capitale d'Egypte, ce sera à l'inverse un roi du sud qui conquerra le nord, le roi « Scorpion » Sekhem dont le successeur, N'armer, sera le véritable unificateur de l'Egypte, Nous sommes environ en l'an 3000 avant J.-C., et N'armer, qui se confond sans doute avec Ménés (nom que donnaient les auteurs grecs au premier pharaon-homme qui succéda aux semi-dieux et unifia le pays, fonda la première dynastie dont la capitale fut Abydos.


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  • Khéops
    Le pharaon de la "Grande Pyramide"


    CHÉOPS (Khéops) - IVème dynastie - Vers 2570 à 2550 av JC


    Son nom égyptien est Khnoumkhoufou, généralement abrégé en Khoufou, ce qui signifie "que Khnoum me protège". Il a pour père le pharaon Snéfrou, fondateur de la IVème dynastie et pour mère Hétephérès, fille de Houni, dernier pharaon de la IIIème dynastie. Khéops aurait eu neuf fils, deux lui ont succédé sur le trône : Didoufri et Khéphren.

    (Cartouche de Khéops)


    En vérité, on sait peu ce choses sur ce pharaon qui a construit la plus grande pyramide : l'une des sept merveilles du monde, la seule encore visible aujourd'hui. En effet, on possède peu de données hiéroglyphiques sur ce pharaon (seulement une stèle et un graffiti), sa pyramide est vide, et l'on ne dispose que d'une seule représentation minuscule (7,5 cm de hauteur) : la statuette en ivoire découverte par l'Anglais Flinders Petrie à Abydos en 1903 dans le temple d'Osiris. Le pharaon, sur son trône, revêtu d'un pagne, tient un flagellum dans la main droite et porte la couronne de Basse-Egypte. Son nom est sculpté sur le côté droit du trône (musée du Caire).


    Aucune statue colossale de Khéops n'a été retrouvée, on pense seulement que les traits du grand sphinx de Gizeh le représentent. Cela veut-il dire que l'on a détruit toutes ses statues après son règne compte tenu du mauvais souvenir qu'il a laissé.



    Si son père Snéfrou était admiré et aimé de tous, Khéops n'a jamais joui d'une bonne réputation. Pourquoi?
    Deux sources principales nous présentent une image négative de ce pharaon.
    - Les Récits du papyrus Westcar : ce papyrus a été rapporté d'Egypte par Miss Westcar en 1839 qui l'a donné à l'Egyptologue allemand Karl Richard Lepsius, il a été déposé au musée de Berlin en 1839. Le papyrus mesure 1,69 m mais est incomplet. C'est une sorte de conte, le pharaon Khéops cherchant un divertissement demande à chacun de ses fils de lui raconter une histoire mêlant magie et sorcellerie. Seuls quatre contes nous sont parvenus (il devait sans doute y en avoir neuf) et encore incomplètement : on ne dispose que de la dernière phrase du premier conte qui célèbre le roi Djéser. Les trois premiers contes exaltent les règnes des pharaons précédents alors que le quatrième est contemporain du roi Khéops. Le deuxième conte est celui de Khéphren, il met en scène un mari trompé qui se venge de sa femme et de son amant en recourant à la magie. Dans ce conte l'amant est dévoré par un crocodile et la femme infidèle condamnée à mort par le roi.

     

    Le troisième conte est raconté par Baouefrê et se situe sous le règne de Snéfrou, il rapporte une promenade du roi en bateau sur un lac. Le Quatrième conte est relaté par Hordjedef, il met en scène Khéops lui-même qui fait venir le magicien du palais, il demande le sacrifice d'un prisonnier afin que le magicien Djédi lui recolle la tête. Ce dernier refuse de faire l'expérience sur un humain et propose qu'on lui amène une oie et un boeuf pour exécuter sa magie.
    Dans ce papyrus, les pharaons qui ont précédé Khéops sont tous glorifiés, mais  Khéops lui-même est représenté comme un être cruel et tyrannique. L'objectif de ces récits est évidemment politique, ils exaltent les vertus de la dynastie précédente pour mettre en évidence par contraste le règne contestable de Khéops. On reproche à ce pharaon d'avoir été autoritaire, d'avoir mobilisé les hommes et les richesses du pays à la seule fin de se faire construire une pyramide démesurée. Pour certains, la taille réduite de sa seule statue miniature est un juste retour des choses. Reste à prouver que ce conte reflète bien la réalité des choses.
    - Hérodote nous a transmis aussi l'image d'un pharaon cruel et blasphémateur, il l'accuse d'avoir soumis son peuple aux travaux forcés, d'avoir fait fermer les temples et même d'avoir obligé sa fille à se prostituer afin de récupérer des subsides pour terminer sa pyramide. La fille exécuta les ordres de son père et fit même plus en demandant à chacun de ses amants une pierre pour bâtir une pyramide en souvenir de lui. Le problème est qu'Hérodote juge Khéops 2000 ans après sa mort et qu'il n'avait sans doute pas en mains des données fiables pour le juger.
    Aujourd'hui, selon Michel Baud (chercheur associé au Collège de France) on est peut-être en passe de réhabiliter Khéops car même si les documents sont peu nombreux, ils donnent l'image d'un pharaon dans la norme : il construit pour sa gloire, fait des offrandes aux dieux, protège les frontières. Et l'on a de bonnes raisons de penser que la mauvaise image de Khéops est née après la grande crise de la monarchie, vers 2100 av JC, époque de la profanation des tombeaux, des rois furent jugés bons ou mauvais, pense-t-on, sur la simple traduction erronée de leur nom. On avance aussi que la construction de la grande pyramide avait aussi un but politique : celui de faire oeuvrer ensemble des Egyptiens géographiquement éloignés les uns des autres afin d'affermir l'idée d'une appartenance à un même pays et une même nation.

    - Le plus grand pharaon bâtisseur : Khéops succède à son père Snéfrou à quarante ans, il continue sa politique de grands travaux et lance des expéditions militaires vers les frontières de la Nubie, du Sinaï et de la Libye, il fait construire des casernes pour protéger les frontières. Khéops ne se contente pas de construire la grande pyramide, il aménage Memphis pour en faire un noeud fluvial, en amont il fait édifier le premier barrage de tous les temps pour régulariser le cours du Nil. Sur la rive gauche il fait creuser un canal latéral au Nil qui approvisionnera les chantiers des pyramides en matières premières. Un grand canal est aussi construit pour relier le Fayoum au lac Maréotis dans le Delta. De nombreux monuments sont également construits, on en retrouve des vestiges à Bubastis, Denderah, Coptos.

    Vidéographie


    Un Film de Howard HAWKING

    LA TERRE DES PHARAONS


    L' histoire de Khéops et de la construction de la plus grande pyramide.
    Un magnifique voyage dans le temps.


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